À l’occasion des troisièmes journées Bien vieillir avec le VIH, organisées les 19 et 20 septembre derniers, une reunion de nombreux professionnels accompagnant les personnes vivant et vieillissant avec le VIH, ainsi que des personnes concernées. Lors de quatre tables rondes, la coordination des soins, la prévention des comorbidités, le pouvoir d’agir des patients et l’habitat adapté ont été abordés, ainsi que les pistes à envisager pour améliorer la qualité de vie des personnes vieillissant avec le VIH. Particulièrement concernée par le sujet puisqu’elle « vieillit avec le VIH depuis plus de deux décennies » la directrice du Sidaction a évoqué les résultats de l’étude Vieillir avec le VIH menée par la plateforme MoiPatient en coordination avec 14 associations. Les personnes de plus de 50 ans vivant avec le VIH interrogées ont fait remonter des difficultés d’accès aux soins, d’autonomie, des complexités au niveau de leur vie sociale, affective et sexuelle, des obstacles d’accès au logement et des problématiques touchant leurs conditions de vie de manière plus générale. En 2020, près de la moitié des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) avaient plus de 50 ans et ils seront 70 % d’ici 2030. Il est donc primordial de s’attarder sur les besoins de ces derniers et des spécificités liées à leur âge. Si aujourd’hui l’espérance de vie des seniors vivant avec le VIH est équivalente au reste de la population, leur qualité de vie ne suit pas, en raison de comorbidités accentuées, de l’isolement, ou encore des discriminations. L’étude Vieillir avec le VIH révèle que 85 % des personnes de plus de 50 ans concernées par le VIH interrogées n’aiment pas le mode de vie proposé en EHPAD. Leurs principales craintes sont la discrimination, le manque d’argent, le refus de les intégrer… Ce qu’elles souhaitent, c’est vieillir chez elles, ou en habitats partagés.